Le président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ex-chef de la rébellion, Guillaume Soro a fait ce jeudi, acte de repentance en demandant pardon au peuple et à l’ex-président Laurent Gbagbo, pour le mal qu’il aurait fait aux Ivoiriens.
«Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a plus que besoin de pardon et de réconciliation. Je veux demander pardon aux Ivoiriens pour tout ce que j’ai pu faire (…) à ce peuple qui a tant souffert. Je demande pardon à mes aînés (…) et même au président Laurent Gbagbo», a-t-il déclaré à l’AFP.
«La division fait du tort à nous tous. Ne nous divisons pas en Côte d’Ivoire ! Travaillons à la paix !», a-t-il déclaré, en promettant que dans les jours suivants, il sera «plus engagé pour le pardon et la réconciliation». Parmi les actions pour concrétiser ce fardeau, il pourrait aller demander pardon à Gbagbo à La Haye où il est jugé, depuis 2011, par la CPI.
Guillaume Soro veut aussi tendre la main pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire. «Personne n’a intérêt à jouer contre la stabilité de la Côte d’Ivoire (…) Je tends la main. Je veux que tous les fils et filles du pays, nous puissions nous donner la main pour reconstruire l’unité et l’union. Ne nous divisons pas ! La division nous mènera droit à la catastrophe. Il faut sauver la Côte d’Ivoire ! Il faut bâtir la paix», a-t-il conclu.
La sortie médiatique du président de l’Assemblée nationale intervient dans un contexte où la Côte d’Ivoire est secouée par plusieurs mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée depuis le début de l’année. Comme par coïncidence, l’épicentre de ces mutineries était Bouaké, ancienne capitale de la rébellion dans le nord et fief de Soro.
Les propos de Soro susciteront certainement de vives réactions surtout auprès de ses détracteurs qui lui attribuent la responsabilité de plusieurs troubles dans le pays, alors qu’il était chef de la rébellion entre 2002-2011.