Le Ghana aspire désormais à compter sur sa stratégie de relance économique et d’industrialisation, pour réduire sa dépendance budgétaire des ressources extérieures.
Pour cela, les autorités veulent mettre fin au programme d’aide financière du Fond monétaire international (FMI) qui arrive à expiration en avril prochain, a annoncé mardi dernier à Accra, le président Nana Akufo-Addo qui présentait le bilan de ses six premiers mois à la tête du pays, devant des journalistes de la presse nationale et internationale.
Concernant le volet économique, le président a affirmé que «le gouvernement Akufo-Addo n’a pas l’intention d’étendre le programme du FMI et le budget de novembre prochain sera le dernier budget au titre de ce programme, car nous comptons développer notre propre stratégie et ne plus dépendre de ressources externes pour financer notre budget».
Cette stratégie de relance économique vise à renforcer l’industrie du pays et à faire pleinement contribuer le secteur privé à la croissance économique.
Cette déclaration contraste avec les dernières informations qui affirmaient que le gouvernement ghanéen espérait prolonger le programme du FMI d’au moins six mois, dans l’objectif de poursuivre la mise en œuvre de la stratégie de relance économique.
Le FMI avait approuvé en 2015, un plan de sauvetage pour le Ghana et qui s’étale sur trois années. En contrepartie, le pays devait mettre en œuvre des réformes structurelles.
Réagissant à la sortie médiatique du président ghanéen, le FMI a fait savoir qu’une extension du programme était essentielle pour que le Ghana remplisse ces objectifs de performance.
«Suite à un retard important dans la mise en œuvre du programme l’année dernière, la vérification que les objectifs initiaux ont bien été remplis prendra plus de temps que prévu», a fait savoir la représentante du FMI au Ghana, Natalia Koliadina.
Plusieurs experts estiment que c’est grâce à l’assistance du FMI que le Ghana a enregistré quelques progrès positifs. Ils encouragent ainsi le Ghana à continuer à veiller à la mise en œuvre des réformes, notamment fiscales et à réduire les dépenses publiques.