Un casque bleu du contingent marocain de la MINUSCA (Mission de paix de l’ONU) a perdu la vie, dimanche 23 juillet à Bangassou, au sud-est de la Centrafrique, dans une embuscade tendue par la milice armée des anti-Balaka.
«Un convoi militaire de la MINUSCA a été la cible d’une embuscade tendue par des anti-balaka dimanche après-midi à Bangassou», a fait part le communiqué de la Mission de paix des Nations Unies en Centrafrique.
«L’attaque a eu lieu alors que les casques bleus du contingent marocain escortaient les camions-citernes qui se ravitaillaient en eau dans le fleuve pour les besoins humanitaires de la ville», selon le texte.
La MINUSCA a condamné l’attaque et présenté «ses condoléances à la famille, au peuple et au gouvernement du royaume du Maroc». Trois autres Casques bleus ont été blessés.
Cette attaque est intervenue juste deux jours après une autre attaque au cours de laquelle «une patrouille de casques bleus s’est fait tirer dessus». Selon le communiqué de la MINUSCA, les Casques bleus ont riposté faisant un mort parmi les assaillants appartenant, là encore, aux anti-Balaka, milices d’autodéfense chrétiennes.
La mission onusienne a déjà dénoncé «le harcèlement et les attaques répétées contre les Casques bleus» de la part des groupes armés dans la ville.
En mai, cinq casques bleus (quatre Cambodgiens et un Marocain) avaient été tués dans l’attaque également attribuée par la MINUSCA à des éléments anti-balaka. Quelques jours plus tard, un autre Casque bleu marocain avait perdu la vie dans l’attaque d’un quartier musulman de la ville, qui avait fait plus de 100 morts selon la Croix-Rouge centrafricaine.
Les violences en Centrafrique ont commencé en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par les rebelles Séléka majoritairement musulmans, entraînant la contre-offensive des anti-Balaka.