Des dizaines de candidats à l’émigration ont été portés disparus au large de la Libye dimanche après le naufrage de leur embarcation alors qu’ils tentaient de traverser la méditerranée, devenue un véritable cimetière pour les migrants subsahariens cherchant à atteindre l’Europe.
La marine libyenne qui a mené une opération de sauvetage au large de Tadjoura, à l’Est de Tripoli, a affirmé que les corps sans vie étaient tellement nombreux qu’elle n’a pu se concentrer que sur les survivants. Seuls 36 personnes, dont 3 femmes ont été repêchées lors de cette opération. Le nombre exact de naufragés reste inconnu pour le moment, cependant l’embarcation était de taille à contenir plus de 200 personnes.
« Il y avait un grand nombre de corps qui flottaient sur la surface des eaux. Mais le manque de moyens ne nous a pas permis de repêcher les cadavres, surtout qu’il commençait à faire nuit hier (dimanche). Notre priorité était de secourir les survivants », a déclaré le porte-parole de la marine libyenne, Ayoub Kassem.
Le dernier drame comparable en Libye remonte à fin août denier, date à laquelle, quelque 170 personnes étaient portées disparues. Le naufrage a eu lieu aux larges de la localité de Guarabouli, située 60 kilomètres à l’Est de la capitale libyenne.
Ces naufrages à répétition se produisent à bord de « pateras », embarcations de fortune fabriquées en bois et pouvant transporter des centaines de personnes.
La Libye est plongée dans un chao généralisé depuis la destitution de Mouammar Kadhafi en 2011, ce qui favorise l’immigration clandestine à partir de ses côtes. Chaque année, des centaines de migrants trouvent la mort en voulant traverser la méditerranée en direction des côtes sud-européennes. Les migrants, notamment des ressortissants d’Afrique noire, tentent d’atteindre Malte ou l’île italienne de Lampedusa, au sud de la Sicile.
La Libye est devenue une zone de transit pour les subsahariens en partance pour l’Europe, au même titre que les autres pays du Maghreb.