Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a reçu, mercredi, sept gouverneurs, dont deux de l’opposition, dans sa résidence officielle de Londres où il séjourne depuis plus de deux mois pour des raisons médicales, selon un communiqué de la présidence.
Cette visite au chef de l’Etat est la quatrième en quelques jours, après celles effectuées respectivement par son épouse, Aicha Buhari, par le président par intérim Yemi Osinbajo, et par des membres de la majorité présidentielle. D’après la présidence, le président préfèrerait recevoir des délégations plutôt que s’adresser à la nation par un message télévisé.
«De par notre visite à Londres aujourd’hui, les marchands de mensonges ont été mis hors service et les Nigérians n’achèteront pas les ordures qu’ils vendent. Tous ceux qui cherchent des fausses nouvelles peuvent trouver une meilleure utilisation de leur temps», a déclaré le gouverneur de l’Etat d’Imo, Rochas Okorocha.
D’après ce gouverneur, le président Buhari suit toujours de près les dossiers importants du pays et il continuerait à encourager les différents responsables à se pencher davantage aux problèmes de leurs administrés.
Pour certains observateurs, suite aux spéculations incessantes sur son état de santé, le numéro un du Nigéria veut jouer la carte de la transparence en ouvrant grandement les portes de sa résidence aux autorités de son pays. Deux gouverneurs du Parti démocrate populaire (PDP, opposition), Emmanuel Udom et David Umahi qui avaient témoigné de leur sympathie à l’égard de Buhari, ont figuré dans la dernière délégation partie rendre visite au président.
Récemment, Ayodele Fayose, le gouverneur de l’Etat d’Ekiti situé dans le sud-ouest du pays, réclamait plutôt la démission immédiate de Buhari. Cette figure du PDP est le premier candidat déclaré à la présidentielle de 2019.
Buhari qui avait quitté son pays pour Londres, depuis le 7 mai, n’a pas encore donné une date pour son retour au Nigeria.