Les cinq banques marocaines qui avaient obtenu au début de cette année l’autorisation d’entamer des offres bancaires participatives, peuvent désormais proposer aux clients intéressés les crédits «halal» et l’ouverture des comptes conformes à la loi islamique.
Elles ont reçu, au début de cette semaine, l’aval du Conseil supérieur des oulémas, transmis par Bank Al-Maghrib (Banque centrale du Royaume). Les activités de la finance islamique ont démarré effectivement ce mercredi 26 juillet, du moins pour deux des cinq banques «halal» ayant obtenu l’agrément.
Toutefois, les banques islamiques, dites «participatives» ne peuvent, pour l’instant, offrir que des opérations de base, notamment l’ouverture de comptes bancaires, l’octroi de crédits immobiliers et automobile halal, appelés «Mourabaha».
Le système d’assurance participatif «takaful» n’est toujours pas opérationnel. Les «sukuk» (obligations compatibles avec la loi islamique) pourront connaître leur première émission en septembre prochain.
La finance islamique interdit la pratique de l’intérêt et de la spéculation ainsi que des investissements dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, paris sportifs, tabac, pornographie).
Au Maroc, le Conseil supérieur des oulémas, une institution officielle chargée d’appuyer la politique religieuse dans le pays, est la seule instance habilitée à émettre des fatwas (décrets) sur la conformité des produits de la finance participative.
Selon des experts, la finance islamique, dont les perspectives de développement s’avèrent importantes, représente aujourd’hui quelque 2.000 milliards de dollars (1.717 milliards d’euros) dans le monde, et pourrait doubler de volume à 4.000 milliards de dollars en 2020. La Côte d’Ivoire a intégré cette activité bancaire depuis deux ans.