Trois soldats de l’OTAN ont été tués et 15 autres blessés lors d’un attentat-suicide commis mardi matin au centre de Kaboul non loin de l’ambassade des Etats-Unis.
L’attentat, le premier du genre depuis plusieurs semaines, a été revendiqué aussitôt après, sur Twitter, par les Talibans qui luttent depuis 2001, contre le gouvernement afghan et ses alliés militaires internationaux.
L’attaque perpétrée en début de matinée à proximité de l’ambassade américaine à Kaboul, visait un convoi militaire des forces étrangères qui partait en direction de l’aéroport. Les trois victimes de l’attentat appartenaient à la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité (ISAF) qui relève du commandement de l’OTAN.
Le kamikaze au volant d’une voiture piégée a complètement détruit un véhicule du convoi militaire. L’attentat a été programmé à une heure de pointe afin de faire le plus de victimes possible.
Le pays qui est confronté à des attaques suicidaires des Talibans depuis une quinzaine d’années, a connu une certaine accalmie durant les dernières semaines. Mais depuis le début des élections présidentielles, la capitale afghane est en ébullition.
Pour l’instant, l’OTAN n’a pas encore divulgué la nationalité des trois soldats victimes de l’attentat. L’ISAF qui compte dans ses rangs 41.000 soldats, dont 29.000 américains, a prévu de se retirer du bourbier afghan, dès la fin de cette année. Les 13 années de sa présence sur le sol afghan, n’ont pas permis de rétablir l’ordre en mettant un terme à la rébellion armée des Talibans.
La transition politique dans le pays est paralysée depuis juin dernier. Les deux candidats au second tour de la présidentielle, revendiquent la victoire à ce scrutin. Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani ne sont pas encore parvenue à trouver un consensus afin de désigner le successeur de Hamid Karzai, seul homme à avoir gouverné le pays avec l’aide des occidentaux, depuis 2001, date d’éviction du pouvoir du régime des Talibans.
La paralysie du gouvernement fait craindre une recrudescence des attaques des Talibans, qui cherchent à gagner du terrain contre l’armée afghane encore assez fragile pour stabiliser le pays.