Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, Jean-Pierre Lacroix, a fait part de la nécessité de renforcer la mission onusienne en Centrafrique (Minusca) pour mieux assurer son mandat, lors d’un point de presse, lundi, clôturant une visite de deux jours dans le pays.
Le responsable onusien a évoqué des «éléments additionnels» qui pourraient être demandé au Conseil de sécurité en faveur de la force onusienne en Centrafrique. Il s’agira de consolider les capacités de la Minusca, mais aussi de remplacer les casques bleus du Congo-Brazzaville qui ont regagné leur pays le mois dernier, à la suite d’un rapport onusien accusant certains parmi eux d’abus sexuels et d’indiscipline.
«Nous avons bon espoir que d’ici la fin août des premiers déploiements substantiels arriveront avec une partie d’un bataillon de Tanzanie et une compagnie de forces d’intervention rapide pour lesquels nous sommes en discussion avec la Zambie», a-t-il assuré.
Jean-Pierre Lacroix qui a rencontré les autorités et les personnalités politiques du pays durant son séjour, dont le président Faustin-Archange Touadéra, a fait aussi part de son inquiétude quant à la situation politique du pays.
La Mission des Nations unies en Centrafrique, forte de quelques 12.500 soldats et policiers, a perdu neuf Casques bleus depuis mai dans la région de Bangassou, situé au sud-est de la Centrafrique et à la frontière avec la République démocratique du Congo. Trois casques bleus marocains y ont perdu la vie dans des attaques perpétrées par les anti-Balaka (milice majoritairement chrétienne).
La Centrafrique est entrée dans un climat de violences en 2013, avec le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka, milice musulmane, qui avait provoqué la contre-offensive des anti-Balaka.