Le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a qualifié le président zambien Edgard Lungu de «lâche», tout en le comparant également aux dirigeants sud-africains de l’apartheid, pour avoir gardé en détention son rival Hakainde Hichilema.
Il a prononcé ces mots le week-end dernier, à l’occasion de la célébration du quatrième anniversaire de son parti, à Durban, ville natale du président Jacob Zuma.
Le dirigeant de l’opposition zambienne, Hichilema, avait été arrêté en avril dernier, accusé d’avoir bloqué le convoi présidentiel. Il risque la peine de mort pour trahison. Inacceptable, pour le leader de gauche radicale en Afrique du Sud.
«Il y a quelque chose qui va horriblement mal en Zambie. L’opposition est réprimée» a déploré Malema dans un discours, devant ses partisans. «Lungu, tu es un lâche. Autorise l’opposition à s’opposer à toi. Si tu es un véritable dirigeant, tu les battras correctement, et pas en les arrêtant», a-t-il poursuivi.
Pour cette personnalité politique, le chef d’Etat zambien ne serait pas différent d’autres figures du temps de l’apartheid. «Tu n’es pas différent de De Klerk, tu n’es pas différent de Verwoerd. Quand les gens s’opposent à toi, tu les arrêtes, tu déclares l’état d’urgence».
Le mois passé, le Parlement zambien a suspendu 48 députés qui avaient en mars dernier boycotté un discours du chef de l’Etat dans l’hémicycle. Ces élus avaient justifié leur boycott par le fait qu’ils considéraient le président Lungu, comme n’étant pas légitime.