Un incendie s’est déclaré, ce mardi, dans la prison centrale de Goma, capitale du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), détruisant quasiment un nouveau pavillon qui hébergeait des femmes et des mineurs.
Le directeur de la prison, Patrick Mukendi a rassuré qu’«il n’y a pas eu de morts ni d’évasion» et que ces femmes et mineurs seraient déplacés vers un ancien bâtiment.
Si l’origine de l’incendie n’a pas encore été déterminée, officiellement, un agent de la prison aurait confié à l’AFP que «ce sont les mineurs qui ont mis le feu sur leurs matelas puisqu’ils ont été privés de nourriture durant trois jours». Mukendi a refusé de commenter ces allégations, se contentant de préciser qu’une enquête a été ouverte.
Le pavillon incendié de la prison de Goma a été construit il y a deux ans par la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco). Ce sont des camions anti-incendie de la mission de la force onusienne qui ont réussi à éteindre le feu.
Depuis mai dernier, les prisons et les commissariats congolais, où les conditions de vie sont déplorables, font la une de l’actualité des médias congolais. Plusieurs centaines de détenus ont réussi à s’évader suite à des attaques contre des prisons.
Certains observateurs ont soupçonné les autorités du pays d’être à l’origine de ces drames pour distraire et apeurer la population qui réclame le départ du président Joseph Kabila après ses deux mandats constitutionnels. La RDC traverse une véritable crise politique aggravée par le maintien au pouvoir de Kabila.