La coalition «Mankoo Taxawu Sénégal» (MTS), une des listes de l’opposition sénégalaise, a contesté, mercredi 2 août, au cours d’une conférence de presse, les résultats des élections législatives qui seraient largement remportées par la mouvance présidentielle.
La plateforme MST est dirigée par le maire de Dakar, Khalifa Sall, qui se trouve en prison depuis mars dernier, accusé de détournement de fonds publics.
Les leaders de cette coalition se disent convaincus que leur plateforme a remporté le scrutin particulièrement à Dakar, la capitale, face à la coalition présidentielle «Benno Bokk Yaakaar (BBY)». Notre «victoire à Dakar est sans contestation» et «aussi claire que le soleil à midi», a déclaré un responsable qui a aussi martelé que la coalition n’acceptera pas «le hold-up électoral».
Le MST a déploré «les graves manquements notés dans l’organisation du scrutin sur toute l’étendue du territoire national et dans la diaspora». Il a appelé à la démission du ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Diallo, qui, à ses yeux, a «fini de montrer toutes ses limites en matière d’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques».
La coalition du président Macky Sall a, pour sa part, revendiqué une large victoire aux législatives, estimant avoir «raflé tous les départements» à l’exception de trois d’entre eux (Saraya, Kédougou et Mbacké), à s’en tenir à la déclaration, faite lundi 31 juillet, par sa tête de liste, le premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne. Pour le chef du gouvernement, sa liste «a été plébiscitée par les Sénégalais».
La mission d’observation de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (l’UEMOA) s’est félicitée mardi de la «transparence et de la bonne tenue» des élections.
Dans l’attente de l’annonce des résultats définitifs officiels, la guerre des déclarations et des communiqués bat son plein entre les parties adverses.