Le président du Niger, Mahamadou Issoufou a demandé aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de «mettre en œuvre» tout ce qui est en leur pouvoir pour libérer les 39 otages nigériens (33 femmes et 6 garçons) qui sont encore entre les mains des combattants de Boko Haram.
Il a fait cet appel dans un discours prononcé à l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance du pays, célébré ce mercredi 2 août. «J’exhorte nos Forces de défense et de sécurité (FDS) à tout mettre en œuvre en vue de créer les conditions de leur libération et de leur retour dans leur foyer respectif», a-t-il exhorté.
Ces personnes ont été enlevées le 2 juillet par le groupe jihadiste nigérian, à N’Galéwa, un village au sud-est du pays.
Issoufou a rassuré ses compatriotes que Boko Haram «a été fortement affaibli» par les «actions» de la force multinationale créée en 2015 par les pays riverains du lac Tchad, et que «le regain d’attentats-suicides observés ces derniers temps, n’est qu’un signe d’agonie et de désespoir» de la secte terroriste.
Il y a quelques jours, des organisations féminines nigériennes ont déploré le faible niveau d’engagement de Niamey pour libérer ces 39 otages. «Trois semaines après cet acte crapuleux, colère et indignation sont les sentiments qui nous animent devant le faible niveau d’engagement des autorités en vue de leur libération», ont affirmé ces organisations dans un communiqué commun.
Selon le haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, des milliers de personnes ont fui la région de Diffa, au sud-est du Niger en direction du Tchad, à cause des exactions commises par les insurgés islamistes de Boko Haram sur les populations civiles.
Diffa a été le théâtre, ces dernières années, de combats intenses entre l’armée nigérienne et les militants de Boko Haram.