Washington a approuvé la vente au Nigeria de 12 avions de combat A-29 pour une enveloppe estimée à 593 millions de dollars, dans le cadre de lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.
Les autorités nigérianes ont dû attendre longtemps pour que leur demande d’achat d’armes soit exaucée. En effet, l’ex-président américain Barack Obama y avait opposé un refus, évoquant des raisons liées au respect des droits de l’Homme, suite à un bombardement par erreur d’un camp de réfugiés par l’armée nigériane, qui avait tué environ 230 civils.
Mais l’administration Trump s’est dite favorable à la vente d’armements, spécialement pour aider Abuja à combattre les islamistes de Boko Haram et assurer la sécurité dans les zones pétrolifères, le golfe de Guinée notamment. Il s’agirait de 12 avions A-29 et des appareils d’attaque légers.
Selon un responsable gouvernemental, «ces avions doivent permettre au Nigéria de mener plus efficacement la lutte contre Boko Haram et la branche ouest-africaine du groupe Etat islamique, tout en diminuant potentiellement les risques de dommages collatéraux et de pertes civiles».
Il a également souligné qu’une formation est prévue pour l’utilisation de ces avions par les pilotes nigérians «dans le respect» des conventions internationales régissant les conflits et le respect des droits de l’Homme. Le Congrès a 30 jours pour donner son feu vert qui devrait permettre la concrétisation de la transaction et la livraison des 12 avions au Nigeria.
La secte islamiste nigériane Boko Haram a déjà provoqué la mort d’au moins 20.000 personnes depuis 2009. Une Force multinationale mixte (FMM) a été mise en place par les pays frontaliers du lac Tchad pour anéantir le groupe.
Dernièrement, le président nigérian par intérim a donné l’ordre à l’armée de dépêcher des renforts contre Boko Haram notamment au nord du Nigeria.