Le groupe Millicom a annoncé, la semaine dernière, la vente de sa branche télécoms Tigo Sénégal, au consortium d’investisseurs composé de Teyliom, NJJ Capital et du groupe Axian.
Peu après, les autorités sénégalaises ont publié un décret dans lequel elles approuvent plutôt «la cession de la licence d’établissement et d’exploitation des réseaux de télécommunications» de Tigo à Wari, l’acquéreur initial, dont l’accord de cession a été résilié par Millicom.
Le groupe sénégalais spécialisé dans le paiement bancaire, Wari, a aussi contestée la décision de la multinationale Millicom de céder au consortium sa filiale Tigo, deuxième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal.
Wari se considère comme l’acheteur légitime parce qu’il aurait «respecté tous ses engagements» et payé «le déposit initial de 10 millions de dollars». Il a ainsi accusé Millicom de résilier de façon unilatérale leur contrat de cession.
De son côté, le groupe Millicom, basé au Luxembourg, reproche à Wari de n’avoir pas apporté à temps les financements requis dans le cadre de la transaction. Il a même remis en cause la valeur du décret signé par le président Macky Sall, affirmant que l’approbation du gouvernement pour le transfert de la licence n’est tout simplement «pas nécessaire».
«Nous n’avons pas demandé d’approbation pour le transfert de licence et nous travaillons à clarifier cette question avec les autorités» sénégalaises, a fait savoir la société mère de Tigo, ce lundi.
La multinationale a déclaré maintenir sa décision d’annuler la transaction avec Wari et de vendre Tigo au trio Teyliom-NJJ-Axian. En tout cas, elle n’entend pas rester les bras croisés pour défendre sa cause. Le flou règne donc encore dans cette affaire.