Le président sud-africain, Jacob Zuma a échappé, une nouvelle fois, à une possible destitution, les parlementaires ayant rejeté ce mardi la motion de défiance déposée le chef de l’Etat par l’opposition.
Ce rejet constitue une surprise pour certains observateurs qui s’attendaient cette fois-ci, au départ forcé de Zuma, dans la mesure où le vote s’est effectué à bulletin secret, comme voulu par l’opposition, pour donner la possibilité aux membres de la majorité de s’exprimer librement.
Les résultats du vote font état de 198 voix en faveur du maintien du chef de l’Etat et de 177 pour son départ. Les scandales politico-financiers dans lesquels le nom de Zuma est cité n’ont pas assez pesé pour faire sauter le président de sa chaise présidentielle.
Le président Zuma vient de résister à une neuvième motion de défiance, déposée par l’opposition, depuis le début de son mandat en 2009.
«Le Parlement a rejeté la tentative de faire tomber le gouvernement. Nous avions toute confiance en nos députés pour faire échouer cette motion et c’est ce que nous avons fait», se sont félicités les députés du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) dans un communiqué.
Le parti tiendra son congrès au mois de décembre prochain, au cours duquel un nouveau leader sera choisi en remplacement de Jacob Zuma.
Le résultat du vote de défiance a également pesé sur les marchés financiers. Le rand a perdu 1,3% face au dollar. Certains experts estiment que le maintien de Zuma au pouvoir provoque un certain embarras parmi les investisseurs étrangers.