Le gouvernement sud-soudanais a donné mardi un délai d’un mois, aux entreprises privées et aux ONG pour licencier leurs employés étrangers et les remplacer par des nationaux.
Le ministre du travail sud-soudanais, Ngor Kolong Ngor, a annoncé dans une circulaire reprise mardi sur les colonnes de la presse locale, que toutes les entreprises privées, y compris les ONG, devraient notifier aux étrangers qu’elles emploient de cesser de leur travail à partir du 15 octobre. Un grand nombre de professionnels de la santé travaillent actuellement pour le compte d’ONG dans le pays. Une large partie de la population vit en partie grâce à ces organisations internationales.Il est demandé dans la même circulaire datée du 12 septembre aux entreprises de publier les postes vacants afin qu’ils trouvent preneurs parmi les demandeurs d’emploi sud-soudanais. Il s’agit des postes de directeurs exécutifs, chefs du personnel, secrétaires, responsable des ressources humaines, chargés des relations publiques, chargés des approvisionnements-logisticiens, personnels d’accueil, agents du protocole et réceptionnistes qu’occupent les étrangers dans les institutions, les entreprises et entités commerciales.Le Soudan du Sud est plongé dans un sanglant conflit qui oppose depuis décembre dernier, les troupes loyalistes au président Salva Kiir et celles fidèles à son rival et ancien vice-président Riek Machar. Ces rivalités ont fait des milliers de morts et près de 1,8 millions déplacés parmi les habitants sud-soudanais qui ont fui les hostilités en direction des pays voisins.
Le sud Soudan qui a obtenu son indépendance le 9 juillet 2011 après plusieurs années de lutte armée contre le régime de Khartoum, peine à subvenir aux besoins vitaux de sa population, malgré ses importantes ressources pétrolières. Le Soudan du Sud est confronté à une crise humanitaire majeure et s’expose à un haut risque de famine si les conflits pour le pouvoir perduraient, préviennent les experts de l’ONU.