L’Alliance démocratique (DA), parti de l’opposition en Afrique du Sud, a appelé mercredi à la dissolution du Parlement, «trop favorable» au président Jacob Zuma, et à l’organisation de nouvelles élections nationales anticipées.
«Nous voulons que le Parlement soit dissout afin que le pays puisse organiser une élection anticipée», a indiqué le leader de la DA, Mmusi Maimane, lors d’une conférence de presse au Cap. Cette sortie médiatique faite suite à l’échec de la motion de défiance contre le chef de l’Etat, rejetée mardi par l’hémicycle.
La formation politique DA devait déposer ce jeudi une motion de dissolution du Parlement, et demander, par la même occasion, que cette requête soit débattue dès que possible, selon Maimane.
La motion de défiance déposée par l’opposition contre le président Zuma a été rejetée mardi par le Parlement, avec 198 voix contre 177. C’était la neuvième fois, depuis 2009, que le chef de l’Etat survivait à une telle menace. Le vote s’était déroulé cette fois-ci à bulletin secret.
Pour défendre sa démarche, la DA souligne que le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, ne représente plus les espoirs et les aspirations sincères de l‘électorat. Le parti présidentiel serait divisé et certains de ses membres présenteraient une fidélité sans réserve au à Zuma, malgré tous les scandales politico-financiers dont il est accusé, d’après la DA qui reste convaincu que l’ANC a perdu la confiance des Sud-africains.
De son côté, l’ANC estime que la démarche de la DA est contraire à la volonté des Sud-africains qui a voté pour Zuma à 62% lors de la présidentielle de 2014. «Cette motion prévue par la DA montre que la DA ne respecte pas notre démocratie et l’électorat d’Afrique du Sud», a déclaré Nonceba Mhlauli, un porte-parole du parti au pouvoir. «Nous allons vaincre cette motion, car nous avons vaincu toutes les autres tentatives de l’opposition de renverser notre gouvernement populairement élu», a-t-il martelé, confiant.