Les observateurs électoraux internationaux notamment ceux de l’Union européenne (UE) estiment que l’élection présidentielle au Kenya s’est déroulée sans «fraudes massives», contrairement aux allégations de l’opposition émises à la suite de la proclamation des résultats provisoires, mardi par la Commission électorale (IEBC).
La mission des observateurs de l’UE a déclaré jeudi, n’avoir détecté aucun signe de «manipulation locale ou nationale» lors des élections du 08 août passé.
«L’UE a vu les forces de sécurité déployées correctement et les agents électoraux bien présents et capables de travailler librement. Le vote et le dépouillement ont été bien réalisés et transparents», a assuré la présidente de la mission européenne, Marietje Schaake,.
Elle a informé sur l’appel que lancera sa mission en direction des candidats pour «suivre la procédure légale», en cas de contestations. Autrement dit, la mission inviterait le candidat mécontent à adresser ses contestations à la commission électorale ou à faire un recours devant la justice.
Le camp de Raila Odinga, candidat de la coalition de l’opposition crie à la fraude et réclame la victoire. Pour l’opposition, se basant sur des données de la Commission électorale, son leader a obtenu un peu plus de 8 millions de voix contre 7,75 millions pour le président sortant Uhuru Kenyatta. Un décompte qui contredit les résultats provisoires de l’IEBC qui donnaient 54,24% des suffrages à Kenyatta, contre 44,88% à son rival.
D’autres observateurs déployés, lors des élections au Kenya, par l’Union africaine, l’organisation du Commonwealth ou encore par la fondation Carter ont relevé le travail sérieux accompli par la commission électorale. Ils appellent ainsi Raila Odinga à prendre ses responsabilités en respectant les résultats du scrutin.
C’est ce vendredi que la commission électorale devrait communiquer les résultats définitifs du scrutin. Selon toute vraisemblance, le président sortant Kenyatta devrait l’emporter dès le premier tour.