La Croix-Rouge sierra-léonaise a annoncé, ce lundi, qu’au moins 312 personnes ont perdu la vie dans des inondations et des coulées de boue survenues lundi en périphérie de Freetown, la capitale de la Sierra Leone.
Ces coulées de boue et des crues ont été provoquées par des pluies diluviennes. Plusieurs immeubles se sont effondrés, tandis que des corps flottaient dans les rues inondées, selon les images tournées par des amateurs. Le bilan des victimes et des sinistrés reste encore provisoire et pourrait s’alourdir au fil des heures. Près de 2 000 personnes se retrouveraient sans-abri.
La Croix-Rouge et les services de secours sierra-léonais se sont déployés dans les zones touchées et continuent à venir en aide aux habitants coincés dans leurs maisons, en même temps qu’ils localisent les victimes.
Les autorités se sont réunies d’urgence pour déterminer les mesures nécessaires à prendre pour faire face à cette catastrophe. Le ministre de l’Information, Mohamed Bangura, a été blessé dans les inondations et est hospitalisé.
Le chef de l’Etat, Ernest Bai Koroma, a, pour sa part, appelé, dans un discours à la télévision, à l’unité du pays. «Notre nation est une nouvelle fois aux prises avec le chagrin. Beaucoup de nos compatriotes ont perdu la vie, beaucoup plus encore ont été gravement blessés, et des millions de dollars de biens ont été détruits par les flots et les glissements de terrain qui ont touché Freetown», a-t-il déploré.
Freetown avait été déjà touchée par des inondations qui ont fait en septembre 2015, 10 morts et quelque 9.000 sans-abri en plus d’énormes dégâts matériels.
Les inondations constituent un danger récurrent en Sierra Leone, où des habitations précaires sont régulièrement emportées par des pluies torrentielles. Pour des spécialistes, ces inondations font d’ores et déjà partie des plus meurtrières en Afrique au cours des 20 dernières années.
La directrice de l’ONG Save the Children en Sierra Leone, Sasha Ekanayake, a prévenu, dans un communiqué, que «nous sommes toujours en saison des pluies et nous devons nous préparer à d’autres urgences».