La première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, est visée par une plainte pour «coups et blessures» en Afrique du Sud. Elle est soupçonnée d’avoir agressé deux femmes dimanche 13 août dans un hôtel à Johannesburg.
L’une des deux femmes, la top model Gabriella Engels qui a porté plainte, a affirmé qu’elle était avec des amis lorsque l’épouse du président zimbabwéen, qui se trouvait dans une chambre voisine, est venue les agresser.
«On était tranquillement dans notre chambre et elle est arrivée pour nous frapper. J’ai le front ouvert. Je suis mannequin et je gagne de l’argent grâce à mon apparence», a-t-elle raconté. Selon les rumeurs qui courent à Johannesburg, ces femmes étaient en compagnie de deux fils de Mugabe.
Selon la police sud-africaine, Grace Mugabe n’a pas répondu à la convocation de la police. «Nous ne savons pas pour l’heure où elle se trouve […], les négociations pour que la suspecte se rende, n’ont pas abouti», a déclaré le porte-parole de la police, Vishnu Naidoo.
Pour la diplomatie sud-africaine, cette altercation présumée «ne peut en aucun cas relever d’une affaire diplomatique», dans la mesure où l’épouse de Mugabe «n’était pas en Afrique du Sud pour une réunion bilatérale avec le gouvernement» sud-africain, mais pour une visite privée. Selon la presse zimbabwéenne, la première dame s’était rendue en Afrique du Sud pour soigner une blessure au pied.
L’influente Grace Mugabe, 52 ans, leader des femmes au sein du parti au pouvoir, fait partie des favoris pour succéder à son mari à la tête du pays. Mais le président Robert Mugabe, quoi que très âgé, 93 ans, veut encore continuer son chemin au pouvoir. Il est candidat de son parti, à sa propre succession pour les prochaines élections de 2018.
Cette affaire qui vient d’éclater en Afrique du Sud entache l’image déjà très ternie de la première dame dont le nom est cité dans certains scandales de corruption. Elle risque également de porter un coup aux relations entre les deux pays.
Les autorités zimbabwéennes n’ont pas encore réagi officiellement. Par contre le parti présidentiel a défendu l’épouse de Mugabe en minimisant, sur les réseaux sociaux, l’altercation survenue dimanche. «Nous pouvons confirmer qu’il y a eu une altercation mineure entre un agent provocateur et la camarade Grace Mugabe», a écrit le ZANU-PF sur son compte Twitter.