Le gouvernement gambien a décidé de pas renouveler son contrat avec le pétrolier African Petroleum, en lui retirant ses droits sur les blocs off shore A1 et A4.
«La licence d’African Petroleum n’a pas été renouvelée après son expiration. Leurs anciens blocs sont maintenant disponibles à de nouvelles offres pour que l’Etat gambien décide à qui les attribuer», a annoncé Amie Bojang Sissoho, la porte-parole du président gambien, Adama Barrow.
Les autorités de Banjul accusent le pétrolier de ne pas respecter un certain nombre d’engagements, dont les travaux de développement qu’il devait exécuter sur les deux blocs. Elles ont ainsi refusé de répondre favorablement à sa demande de prolonger sa période d’exploration qui a expiré en septembre 2016.
La menace de ne pas prolonger le permis planait déjà à l’horizon. Le mois dernier, le président gambien a averti le patron de l’entreprise, Jens Pace, de ce risque de mettre un terme à ses droits sur les deux blocs pétroliers, au cas où des dispositions ne seraient pas prises pour se conformer aux attentes du pays.
Mais le directeur général d’Africa Petroleum avait prévenu que son entreprise pourrait faire recours aux mécanismes de contestation contenus dans sa licence si les autorités de Banjul maintiennent leur décision d’éjecter son entreprise.
Le bras de fer entre les deux parties est loin d’être terminé. Les deux blocs off shore concernés, les plus prometteurs du pays, contiendraient plus de 3 milliards de barils de pétrole, selon une évaluation récente.
Reste que la Gambie trouve des investisseurs beaucoup plus offrant qu’Africa Petroleum. Selon certaines sources, le pays aurait déjà entamé des discussions préliminaires avec de nouveaux investisseurs.