Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’agence spécialisée dans la protection des enfants, a indiqué, dans un communiqué, que le groupe islamiste Boko Haram utilise de plus en plus des enfants comme «bombes humaines» dans le nord-est du Nigeria.
«Depuis le 1er janvier 2017, 83 enfants ont été utilisés comme kamikazes, dont 55 filles, qui étaient souvent âgées moins de 15 ans», déplore l’agence onusienne. Parmi ces garçons, un bébé accroché au dos d’une fillette a été utilisé comme kamikaze.
Le communiqué de l’Unicef, paru ce mardi 22 août à Genève, conclu ainsi que le nombre d’enfants utilisés dans des attentats suicides, a été multiplié presque par 4 depuis le début de l’année par rapport à l’ensemble de l’année 2016.
Pour l’Unicef qui se dit préoccupée par l’augmentation du nombre d’enfants utilisés dans des attaques-suicides, comme des «bombes humaines» est une «atrocité». Elle estime que ces gamins sont «avant tout des victimes et non pas des auteurs» d’attentats.
L’Unicef a déclaré, par ailleurs, qu’en raison des violences qui sévissent dans la région, le nord-est du Nigeria est confronté au spectre de la famine, mentionnant un chiffre de 450.000 enfants qui souffrent de malnutrition cette année.
Depuis l’insurrection de la secte islamiste nigériane Boko Haram en 2009, près de 1,7 million de personnes ont fui leurs maisons pour se réfugier ailleurs. Les attaques du groupe terroriste nigérian Boko Haram ont déjà provoqué la mort d’au moins 20.000 personnes.