L’opposition tchadienne a évoqué la possibilité d’envoyer une délégation à Paris pour manifester en marge de la conférence des bailleurs de fonds pour le Tchad prévue du 6 au 8 septembre prochain à Paris, la capitale française, en raison du refus du pouvoir d’organiser un dialogue inclusif souhaité par l’opposition.
«Si le gouvernement s’enferme dans sa logique d’exclusion, nous n’excluons pas la possibilité de l’envoi d’une délégation de l’opposition à Paris pour une contre-conférence en rapport avec la société civile», a menacé, ce mardi 22 août, le chef de l’opposition Saleh Kebzabo qui a aussi expliqué que son camp n’est pas en soi «contre les aides dont pourrait bénéficier notre pays».
La prochaine table ronde des investisseurs en faveur du Tchad devrait tourner autour du financement du Plan national du développement (PND) de ce pays, qui s’élève à un peu plus de 5 000 milliards de francs CFA.
Le Tchad, allié de l’Occident en première ligne dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, estime que la crise économique et sociale qu’il traverse est due, entre autres, à son important investissement dans la lutte contre le terrorisme.
En juin dernier, le président tchadien avait sollicité le soutien de la communauté internationale. A propos, Idriss Déby Itno avait mis la pression sur les partenaires de son pays, en menaçant de retirer une partie de ses troupes engagées dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et de ne pas participer à la force conjointe du G5 Sahel, sans un soutien financier à son pays.
Il avait affirmé avoir engagé «300 milliards de francs CFA (plus de 457 millions d’euros) pour la lutte contre le terrorisme sans un soutien quelconque de l’extérieur».
Pour le chef d’Etat, «il est donc du devoir de tous ceux qui ont plus de moyens» d’aider son pays sur le plan militaire, matériel, logistique, financier», le Tchad étant «un petit pays qui n’a pas de moyens, qui a connu d’énormes problèmes dans son histoire récente ».