L’Afrique compte disposer d’une force militaire d’intervention rapide dans les foyers de tension et de crise sur le continent.
Des chefs militaires et experts de douze pays africains se sont réunis ce lundi à Kampala, la capitale ougandaise, pour poursuivre les discussions concernant la mise en place d’une telle force qui entre dans le cadre de la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC), un dispositif qui repose sur la base du volontariat.
Le CARIC a été lancée en novembre 2013 en vue d’intervenir dans des situations nécessitant un appui militaire sur le continent. Sa création serait motivée par le souci d’apporter des solutions africaines aux problèmes africains, au lieu de dépendre toujours d’autres partenaires. C’est en 2013 que la France est intervenue au Mali pour enrayer la progression de groupes jihadistes.
Une enveloppe de plus de 30 millions de dollars serait nécessaire pour mettre en place cette force d’intervention et créer le siège de la CARIC, pour l’année fiscale 2017/2018. Il est attendu de chaque pays membre de contribuer à hauteur de 12.000 dollars/an pour financer les opérations et les dépenses administratives de l’organisation.
Sont impliqués dans ce projet, l’Algérie, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, l’Egypte, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda. Certains pays africains hésiteraient encore à faire partie de la CARIC, craignant une immixtion d’autres Etats dans leurs crises internes.
Les experts et les chefs militaires réunis à Kampala devaient transmettre un rapport aux ministres de la Défense des pays membres, qui eux, devraient se réunir ce mardi.