Le gouvernement sud-soudanais a affirmé, mercredi, que la présence de la Force de protection régionale (RPF) nouvellement déployée et appartenant à la Mission de maintien de la paix de l’ONU (MINUSS), n’est plus justifiée dans le pays et a réclamé une révision de son mandat.
«La RPF offre peu d’aide au Soudan du Sud car il n’y a plus de menace de violence dans la capitale Juba après les affrontements de l’année dernière entre les forces rivales», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Michael Makuei, lors d’une conférence de presse.
Pour les autorités du pays, la mission de la RPF devrait être orientée autrement pour être bénéfique à la population. «Nous devrons revoir leur mandat afin qu’ils offrent de meilleurs services à la population du Soudan du Sud au lieu de patrouiller, d’accompagner les réservoirs d’eau vers le bord de la rivière et de se déplacer dans la ville avec des armes à feu, ce qui envoie un message négatif au peuple», a suggéré Makuei.
D’emblée, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le gouvernement ne renouvellera pas le mandat de la RPF en décembre prochain, au cas où le Conseil de sécurité ne considérait pas sa demande. Il n’y aura pas de «renouvellement automatique», a-t-il martelé.
Le premier contingent de 150 soldats de la RPF est arrivé à Juba le 08 août dernier. En principe le Conseil de sécurité avait décidé l’envoi d’une force supplémentaire de 4.000 hommes pour venir en aide à la MINUSS qui compte déjà 12.000 hommes.
L’ONU qui accuse également le Soudan du Sud d’obstruer le travail de sa mission dans le pays, ne devrait pas céder facilement au chantage du régime sud-soudanais, selon certains observateurs.