Le président du Sénégal, Macky Sall a appelé samedi, l’opposition de son pays au dialogue, un appel auxquels les opposants se disent prêts à répondre, sous certaines conditions.
Le chef de l’Etat a fait part de son ouverture et de son appel à la concertation, samedi 2 septembre, dans la grande mosquée de Dakar, après la prière de l’Aïd. «Je reste ouvert au dialogue et je tends la main à la classe politique», a-t-il dit, ajoutant qu’«il est vrai qu’il y a des moments de tension naturelle liée aux élections. Une fois cette compétition derrière nous, nous devons pouvoir évaluer le processus que nous venons de vivre».
L’organisation des dernières législatives a été largement critiquée par l’opposition. Pour le président sénégalais, il est opportun que des échanges aient lieu entre les différentes forces vives de la nation pour «évaluer», «modifier les imperfections» et «améliorer» améliorer le système électoral du pays.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS), de l’ancien chef d’Etat Abdoulaye Wade, qui a immédiatement réagi à l’appel de Sall, a manifesté sa disposition d’entrer dans la démarche du président. «Le Parti Démocratique Sénégalais affirme son attachement au dialogue et à la concertation, fondements d’une démocratie mature et apaisée», a déclaré un des responsables de la formation politique, après avoir rappelé le chef de l’Etat a organisé l’un des scrutins «les plus controversés de toute l’histoire» du pays.
Comme préalables devant d’abord être respectés, la deuxième force politique du Sénégal cite, entre autres, un «audit indépendant du fichier électoral», la «la création d’un nouvel organe de supervision du processus électoral» et la désignation «d’au moins un ou deux membres du Conseil constitutionnel par l’opposition».