La Guinée a signé, mardi 5 septembre, un accord de prêt avec la Chine, d’un montant de 20 milliards de dollars américains, couvrant la période de 2017-2036, pour les besoins de financement de ses infrastructures.
Cet accord est le fruit de deux années de négociations, selon le ministre d’Etat, chargé du partenariat public-privé, Ibrahima Kassory Fofana, qui a paraphé l’accord avec le représentant chinois, à Xiamen, une ville du sud-est de la Chine, où se tient le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et auquel est également invité le président guinéen Alpha Condé.
Parmi les projets visés avec cette enveloppe figurent la reconstruction des routes, la réhabilitation des voiries de Conakry, l’extension du port de Conakry, la reconstruction des universités. Autant de travaux grâce auxquels, les autorités guinéennes espèrent atteindre rapidement une croissance à deux chiffres.
Une première tranche des 20 milliards de dollars sera débloquée immédiatement cette année, a précisé le ministre d’Etat, ajoutant que le challenge pour la Guinée, est d’arriver en matière d’administration, à faire preuve d’efficacité pour exécuter les différents programmes.
Le président de la République lui aurait déjà, donné l’instruction d’agir de telle sorte à éliminer les aléas administratifs qui pourraient peser en termes de délais sur l’exécution de ces projets.
En contrepartie du prêt, les entreprises chinoises bénéficieront des permis et des concessions minières en Guinée. Une clause qui inquiète quelques observateurs locaux, craignant des abus.