Les autorités américaines ont décrété ce jeudi, des sanctions contre trois hauts responsables du Soudan du Sud, en gelant leurs avoirs et leur interdisant tout voyage aux Etats-Unis.
Il s’agit du ministre de l’information, Michael Makuei Lueth, accusé pour son implication présumée dans des «attaques contre les missions des Nations unies» dans le Soudan du Sud, et pour avoir fait «obstruction à des activités internationales de maintien de la paix» ou à des missions humanitaires, selon le communiqué du Trésor américain.
Paul Malong, ancien patron de l’armée également visé par les sanctions américaines, est considéré comme l’instigateur des violences qui ont eu lieu en juillet 2016 à Juba, la capitale.
Le troisième responsable ciblé est Malek Reuben, un haut responsable de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA). Trois sociétés qu’il contrôle sont aussi sous le coup des sanctions américaines.
Pour Washington, ces trois responsables font obstruction à la paix, à la sécurité et à la stabilité au Soudan du Sud. Ils sont par ailleurs interdits de faire affaire avec tout ressortissant américain.
Le Soudan du Sud est plongé dans une guerre civile depuis fin 2013, provoquée par un conflit entre les partisans du président Salva Kiir et ceux de son ancien vice-président Riek Machar.
Plusieurs accords ont été déjà signés dans le but de ramener la paix dans le pays, mais ils ont chaque fois essuyé un échec, leurs signataires n’ayant jamais respecté les clauses y afférentes.
Le dernier accord remonte à août 2015. Il avait semblé donner des signes positifs avec le retour de Machar à Juba, mais a fini aussi par se volatiliser.
Les atrocités au Soudan du Sud ont déjà fait des dizaines de milliers de morts et forcé à l’exil plus de 2,2 millions de personnes.