La Table ronde des donateurs pour le Tchad s’est ouverte jeudi à Paris avec l’objectif de lever 3.000 milliards de F.CFA (4,5 milliards d’euros) pour le financement du «Plan national de développement» (PND) de 2017 à 2021.
Comme promis, l’opposition tchadienne s’y est également rendue pour dénoncer le soutien international apporté au régime du président Idriss Déby.
Selon les organisateurs, environ 500 bailleurs et investisseurs ont répondu présents à la rencontre de Paris. Des membres de la délégation tchadienne se disent très optimistes et estiment que l’objectif de 3.000 milliards de F CFA pourrait être dépassé pour atteindre les 10.000 milliards de F CFA, compte tenu des promesses déjà affichées, aussi bien par des entreprises que par des organismes comme l’Union européenne et la Banque mondiale.
L’opposition tchadienne était déjà contre la tenue de la conférence pour la collecte des fonds en faveur du Tchad. Elle estime que les fonds ne bénéficient pas à la population, mais participent à l’enrichissement de certains responsables du régime en place à N’djamena.
Les adversaires de Déby avaient ainsi menacé de mener une contre-conférence. C’est chose faite, des opposants et acteurs de la société civile ont organisé, en parallèle, une alter-conférence, jeudi dans la capitale française.
Avec son PND, le Tchad veut promouvoir 300 projets dont ceux liés à l’amélioration de la bonne gouvernance et de l’État de droit. Les autorités tchadiennes assurent, pour leur part, que les erreurs du passé ne seront plus répétées. Toutefois, certains observateurs attirent l’attention sur le mode de gestion des fonds mobilisés lors de cette conférence qui prend fin ce vendredi.