Plusieurs organisations syndicales, au Nigeria, ont appelé à une grève générale à partir de ce lundi 18 septembre sur tout le territoire.
«Si d’ici ce soir, le gouvernement ne répond pas à nos demandes, nous n’aurons pas d’autre option que de lancer une grève nationale», menaçait vendredi un des organisateurs de la grève, ajoutant qu’il «y aura un arrêt total de l’économie».
Le bras de fer engagé depuis quelques mois entre le gouvernement et les organisations syndicales ne semble pas s’apaiser. Les syndicats exigent des autorités, entre autres, le paiement immédiat de tous les arriérés de salaires dans le public et le passage du salaire minimum de 42 à 130 euros. Ils dénoncent la vente annoncée de la compagnie de fourniture d’électricité publique aux opérateurs privés.
Suite à l’annonce de la grève, un moyen pour les organisateurs de bousculer les autorités, le ministre de l’Emploi et du Travail, Chris Ngige, a qualifié ce mouvement social d’«illégal» et de «sabotage».
«Appeler à une grève nationale en l’absence de véritable conflit social avec leurs employeurs directs équivaudrait à une violation flagrante des lois du travail existantes et des normes internationales», a-t-il déclaré.
N’étant pas prêtes à se plier devant les menaces des syndicats, les autorités envisagent, à leur niveau, des mesures disciplinaires à l’encontre de ceux qui appliqueront l’arrêt du travail.
Vraisemblablement, le gouvernement craint des retombées néfastes de la grève sur l’économie du pays déjà fragilisée et qui vient à peine de sortir de plusieurs mois de récession. Des secteurs clés de l’économie sont, en effet, concernés par l’arrêt du travail, tels l’industrie du gaz et du pétrole, les secteurs des banques, des télécommunications, de l’aviation et de l’électricité.