Une réunion de haut niveau a été tenue lundi 18 septembre, en marge de l’assemblée générale de l’ONU qui se tient à New-York, pour inciter la communauté internationale à soutenir la force antiterroriste conjointe du G5 Sahel qui ne dispose, pour l’heure, que d’un quart de son budget, alors que les premières opérations devraient débuter en octobre prochain.
Etaient présents à la séance de travail, les cinq présidents du G5 Sahel, ainsi que le président français, Emmanuel Macron, le président en exercice de l’Union africaine (UA), Alpha Condé, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sans oublier un représentant des Etats-Unis.
La question du financement de la force G5 Sahel a figuré parmi les points à l’ordre du jour. Il manquerait encore plus de 515 millions de dollars pour rendre opérationnel la force régionale. La délégation de G5 Sahel a réclamé des ressources financières prévisibles et durables, pas seulement des promesses.
La France continue à soutenir cette initiative africaine de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Les Etats Unis qui étaient jusque-là méfiants et contre «toutes dépenses inutiles», à ses yeux, ont manifesté un intérêt pour le soutien de la force.
Ce mardi, des représentants des ministères de la défense des pays du G5 Sahel et de l’Union européenne devraient se réunir en Allemagne dans l’objectif d’identifier les besoins matériels de la force militaire.
La conférence des donateurs se tiendra en décembre à Bruxelles, en Belgique. Selon certaines sources, les pays du G5 Sahel demandent également à l’ONU d’attribuer à la force conjointe une partie du budget annuel de la Mission onusienne au Mali (Minusma), estimant que cette dernière n’a pas mandat à lutter contre le terrorisme.
Les pays qui forment le G5 Sahel sont le Mali, la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso, et le Niger, La force vise à lutter contre le terrorisme islamiste et les trafics de tous genres dans la bande sahélienne. Le président malien a inauguré, samedi 9 septembre, le poste de commandement central de la force à Sévaré, dans le centre du Mali, pour coordonner les actions militaires entre les cinq pays.