Récemment nommé directeur général à la tête de la nouvelle compagnie Air Sénégal par le président Macky Sall, Philippe Bohn est en train de finaliser son programme d’action dans lequel il prévoit l’acquisition de trois autres Airbus, courant 2018.
Pour le moment la flotte sera composée de deux ATR72-600 dont le nouveau transporteur entrera en possession d’ici novembre 2017. Ce n’est pas suffisant, estime Philippe Bohn. En plus ces avions ne seront destinés qu’au réseau domestique.
Le nouveau directeur a le défi de porter le développement d’Air Sénégal dans un pays qui a déjà essuyé deux échecs dans le domaine aérien. Mais Bohn, cet ancien cadre d’Airbus qui était chargé d’accompagner les campagnes de vente, reste rassurant. Fin connaisseur du domaine aérien, voire même du continent africain, il veut positionner la compagnie au plus haut niveau possible.
« Dakar est un hub géographique intéressant entouré de 1,3 milliard de gens à moins de six heures de vol. Compte tenu de la croissance démographique exponentielle de la sous-région, il y aura plus de monde à transporter», a-t-il indiqué.
Outre l’acquisition d’autres avions, Bohn prévoit, entre autres, de faire un bilan détaillé de l’existant pour détecter des imperfections qui nécessitent des corrections, de nouer des partenariats avec des institutions financières afin de booster les services proposés. Il prévoit également de passer en revue le plan de développement élaboré par le cabinet Seabury. Celui-ci avait préconisé, parmi ses mesures, une flotte de neuf avions, avec 22 destinations, d’ici une dizaine d’années.
Le lancement des opérations de la compagnie est prévu pour le 07 décembre, date de l’inauguration de l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD). L’Etat sénégalais devrait financer la compagnie à hauteur de 40 milliards de francs CFA (60 millions d’euros), dont le quart a été débloqué en juin.