Le chef de l’Etat malien, IBK a reçu, ce week-end à Bamako, des délégations de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rebellion) et de la Plateforme, soit deux jours après la signature d’un nouveau cessez-le-feu par ces deux groupes armés du nord du pays.
Le processus de paix et la situation à Kidal (la ville où s’affrontent les deux groupes), étaient parmi les principaux points à l’ordre du jour de la rencontre.
Après plusieurs mois de tensions meurtrières, les ex-rebelles de la CMA et la Plateforme qui est une coalition de groupes armés progouvernementaux, ont finalement convenu d’un arrêt immédiat de combats qui est entré en vigueur le jour de sa signature, le 20 septembre dernier.
Cessation des hostilités, libération des détenus, engagement à ne protéger aucun auteur de crimes, retour des combattants de la Plateforme sur le site de Takalot (à 40 kilomètres de Kidal, qui était passé aux mains de la CMA), relance du processus de paix d’Alger, sont autant de mesures contenues dans le document d’entente.
Une commission spéciale a été mise en place pour le suivi du cessez-le-feu et servir de lien entre les groupes armés. Elle est composée de leaders des deux organisations rivales. Alors que plusieurs fois, le cessez-le-feu a été brisé, la CMA et la Plateforme, qui sont aussi signataires de l’accord de paix avec le gouvernement paraphé en juin 2015 à Alger, ont promis de faire ce qui est en leur pouvoir pour que ce dernier accord soit définitif.
La ville de Kidal échappe au contrôle de Bamako depuis que l’armée malienne en a été délogée en 2012. La présence dans la région de soldats français de l’opération Barkhane et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies au Mali (Minusma), n’a pas encore permis de sécuriser la ville.
D’ailleurs les Casques bleus sont eux-mêmes victimes des attaques. Ce dimanche, au moins trois d’entre eux ont été tués et cinq blessés «gravement» dans une attaque à l’engin explosif contre leur convoi dans le nord du pays. L’attaque n’a pas encore été revendiquée.