Des militants pro-Biafra, arrêtés la semaine dernière suite aux affrontements avec les forces de l’ordre dans le sud-est du Nigeria, ont comparu ce lundi 25 septembre devant un tribunal.
Ils étaient une soixante de membres présumés du mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB) à comparaitre, accusés entre autres, de «tentative de meurtre» et d’«acte de terrorisme».
Mercredi 20 septembre, des manifestations violentes dans l’Etat de Rivers avaient fait officiellement 33 morts, dont un sergent de police de l’unité anti-émeute et 32 indépendantistes biafrais. Au total, «32 suspects» ont été placés en détention provisoire ces deux derniers jours et «seront traduits devant les tribunaux après enquête», précisait le porte-parole de la police de Rivers le lendemain des violences.
L’IPOB est un mouvement qui réclame l’indépendance du Biafra, région à grande majorité d’ethnie igbo. Les dernières violences ont été provoquées par la présence des troupes dans l’Etat d’Abia, déployées en début septembre par l’armée, officiellement dans le cadre d’opérations de lutte contre la criminalité. Mais l’IPOB a dénoncé une répression sanglante qui a ciblé ses militants, et au cours de laquelle plusieurs auraient trouvé la mort.
Mi-septembre, le gouvernement d’Abuja a officiellement classé l’IPOB comme organisation terroriste. Le chef de file de l’IPOB, Nnamdi Kanu, est poursuivi pour trahison et atteinte à la sécurité de l’Etat. Arrêté, il a bénéficié par la suite d’une liberté provisoire sous caution, en attendant le début de son procès à Abuja, prévu pour le mois prochain.
Quant à la soixante de membres en détention, le procès a été ajourné au 25 octobre.