Le chef d’Etat russe, Vladimir Poutine, venait de faire savoir que son pays avait annulé plus de 20 milliards de dollars de dette contractée par des pays africains, dans l’objectif d’aider le continent africain à combattre la pauvreté.
La mesure entrait «dans le cadre de l’initiative visant à aider les pays les plus pauvres et en état de fort endettement», d’après le président Poutine qui s’était exprimé en fin de semaine dernière, suite à un tête-à-tête avec le Président guinéen, Alpha Condé.
La liste des pays ayant bénéficié de l’effacement d’une partie de leur dette n’a pas été communiquée. Selon des spécialistes, cette dette pourrait remonter à l’ère soviétique pendant laquelle Moscou venait financièrement en aide aux Etats socialistes. Une aide très diversifiée touchant à quelques domaines dont l’armement et les infrastructures.
Certains observateurs s’interrogent déjà si cette sortie médiatique est un signe annonciateur du retour de la Russie en Afrique. En effet, Moscou a tourné le dos à cette partie du monde dans les années 1990, Mais la présence, depuis quelques années, de nombreuses compagnies russes sur le continent ne laisse pas indifférent.
Pour l’heure, aucun programme n’a été dévoilé pour ce retour en Afrique, Poutine n’a visité jusque-là qu’un seul pays du continent noir, l’Afrique du Sud. Les deux pays qui sont membres des Brics, entretiennent de bonnes relations et collaborent aussi bien sur le plan économique que dans le domaine politique.
Le marché africain se montre encore juteux et attire. Des investisseurs étrangers, des quatre coins du monde, convoitent, entre autres, ses matières premières, et la concurrence est bien énorme sur le terrain.