Le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma-Bakary, a dénoncé le bilan fournit par l’ONG Amnesty International qui faisait état de 17 morts lors des manifestations du 1er octobre dans les régions anglophones du Cameroun.
D’après le gouvernement, 10 personnes ont trouvé la mort dans des interventions des forces de l’ordre, à deux moments différents. Cinq prisonniers seraient décédés au cours d’une mutinerie dans une prison et les cinq derniers seraient victimes d’une «riposte légitime» engagée par les militaires alors qu’ils étaient agressés.
Le dimanche 1er octobre est la date à laquelle les séparatistes des régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun avaient prévu de prononcer leur indépendance. Les militants indépendantistes s’estiment marginalisés par le pouvoir central de Yaoundé. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu dans différentes localités de ces régions.
«Amnesty International peut confirmer qu’au moins 17 personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors des manifestations d’hier (dimanche) dans plusieurs villes des régions anglophones du Cameroun», faisait part le communiqué de l’ONG.
Le gouverneur de la région du Nord-ouest avait déjà réagi, suite à ce communiqué, en déclarant que «sur l’ensemble de la région, six décès ont été enregistrés», en plus de cinq détenus qui ont été tués, le même jour, dans une prison de Kumbo.
Sur Facebook, le président Paul Biya, condamnant ces actes de violence, a affirmé qu’«il n’est pas interdit d’exprimer des préoccupations dans la République. En revanche, rien de grand ne peut se construire dans la surenchère verbale, la violence de rue et le défi à l’autorité».