Des parlementaires de l’Opposition ont annoncé dimanche à Kinshasa, leur refus de participer aux débats sur la révision de la constitution et des lois électorales.
Des députés membres des groupes parlementaires UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et UNC (Union pour la Nation Congolaise) ont annoncé leur décision de se retirer de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Cette décision mal perçue dans l’entourage du Président Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, a été annoncée par le président du groupe parlementaire UDPS et Alliés, Samy Badinbaga, dans la paroisse Notre Dame de Fatima à Gombe, une commune de la capitale congolaise.
Dans un communiqué, les deux partis réfractaires de l’Opposition ont décidé de suspendre également leur participation aux séances plénières de l’Assemblée Nationale consacrées à la discussion des projets de révision de la constitution et de refonte des lois électorales.
Le groupe parlementaire UDPS et Alliés au sien de l’opposition exige notamment le respect des échéances, de la durée et du nombre des mandats dans l’organisation des élections ainsi que le rejet du scrutin indirect pour les élections provinciales.
Le groupe rejette également l’organisation d’élections provinciales au scrutin indirect en violation des dispositions de l’article 197 de la Constitution.
Plusieurs alliés et partenaires de l’UDPS et de l’UNC se sont également retirés de la CENI. Au total ce sont six groupes parlementaires (UDPS, UNC, MPCR, CDER, RCD-KML et PT) qui ont choisi de boycotter les débats sur la révision constitutionnelle et les projets de lois électoraux.
Les parlementaires de l’opposition considèrent que ‘‘toutes ces initiatives contribuent à la dégradation de l’environnement général des élections avec comme conséquence de vicier dangereusement l’intégrité, la crédibilité et la transparence du processus électoral’’.
Plusieurs entités du pays, dont l’Eglise catholique, contestent la révision de la Constitution. L’actuelle loi suprême du pays autorise le chef de l’état à briguer au maximum deux mandats consécutifs. Or si le pays adopte le projet d’une constitution dans sa mouture actuelle, le chef de l’Etat aura droit à un troisième mandat présidentiel.