La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) appellent le gouvernement togolais à fixer une date pour l’organisation du référendum sur le projet de loi constitutionnelle, tout en exhortant l’opposition du pays à saisir cette occasion pour faire avancer les réformes constitutionnelles.
Les trois organisations assurent, dans leur communiqué conjoint rendu public mercredi, suivre «de près l’évolution de la situation socio-politique» au Togo. Pour elles, l’adoption du projet de loi constitutionnelle qui vise à modifier «les articles pertinents» de la Constitution togolaise est «une étape importante pour mettre le Togo en conformité avec les normes démocratiques reflétant les meilleures pratiques en Afrique de l’Ouest».
La CEDEAO, l’UA et l’UNOWAS ont ainsi lancé un appel en direction de tous les acteurs politiques du pays, les invitant à poursuivre le dialogue sur cette question de manière pacifique, afin de préserver la paix et la cohésion dans le pays.
Le Togo est secouée par une crise politique depuis le 19 août dernier. Le gouvernement veut reformer la Constitution en ses articles relatifs, entre autres, au nombre de mandats présidentiels, mais l’opposition réclame le retour à la Constitution de 1992 et organise, pour cela, des manifestations pour obliger les autorités à considérer ses arguments.
Pour le gouvernement togolais, la position des trois organisations est une forme de soutien au président Faure Gnassingbe dans sa démarche. Par contre certains observateurs estiment que la déclaration de la CEDEAO, l’UA et l’UNOWAS pourrait être vue par l’opposition comme un désaveu vis-à-vis de ses revendications. Rappelons que la CEDEAO est présidée par le président togolais Faure Gnassingbé.