Brazzaville veut prendre urgemment des mesures pour améliorer la situation de sa dette, selon un communiqué des autorités publié ce jeudi, à l’issue d’une mission de travail du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné à Brazzaville du 26 septembre au 4 octobre.
Les experts du FMI ont évalué la dette du Congo à environ 110% du Produit Intérieur Brut (PIB), soit 5.329 milliards de francs CFA (à peu près 9,14 milliards de dollars américains), sans compter les dettes litigieuses ni les arriérés intérieurs accumulés depuis 2014, indique leur communiqué du mercredi bouclant leur mission. Rappelons que le Congo avait caché une partie de sa dette publique, lors de discussions bilatérales au printemps, mais que le FMI avait pu découvrir, selon une déclaration d’août passé.
Le chef de file de la mission, Abdoul Aziz Wane, a relevé l’engagement des autorités «à prendre des mesures pour rétablir la viabilité de la dette à moyen terme» et «à soutenir des mesures visibles et crédibles pour améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption» avec l’aide de l’institution. Il a finalement évoqué «un éventuel programme soutenu par le FMI pour rétablir la stabilité macroéconomique et promouvoir une croissance soutenue et inclusive».
Wane a réitéré l’information concernant ce programme au terme d’une rencontre, mercredi, avec le président Denis Sassou N’Guesso, quand il a déclaré que : «nous saluons la pertinence des informations que le gouvernement congolais a mis à notre disposition durant notre mission de sept(7) jours à Brazzaville et nous pensons qu’un programme pourra intervenir entre le Congo et le FMI en fin octobre 2017, à l’issue de la poursuite de nos discussions».
En tout cas, Brazzaville se montre impatient de bénéficier de l’appui de l’institution financière internationale, à l’instar d’autres pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac). «La République du Congo souhaite accélérer les négociations pour parvenir à un programme soutenu par le FMI, tout en préservant les acquis sociaux», précise le communiqué gouvernemental.