Le président ivoirien Alassane Ouattara a refusé de reprendre la tête du Rassemblement des Républicains (RDR), tel que voulu par les cadres et militants de son parti.
Ouattara a proposé comme leader de sa formation politique, Henriette Dagri Diabaté, une des figures du mouvement, élu par acclamations.
Selon la presse locale, à l’issue du troisième congrès ordinaire du RDR qui a pris fin ce dimanche à Abidjan, les militants de la formation politique s’attendaient à voir le chef de l’Etat reprendre la tête de son parti, mais son refus a crée la grande surprise parmi l’assistance.
Soulignons que la nouvelle constitution adoptée fin 2016 permet à Ouattara de reprendre la présidence du RDR, un cumul qui était jusque-là impossible avec les fonctions de président de la République.
En revanche, le président Alassane Ouattara a accepté d’occuper le poste de président d’honneur, sur proposition de Diabaté. «Oui, j’accepte d’être le président d’honneur» du RDR, a-t-il indiqué, promettant d’être «plus proche dans la gestion du parti».
Certains observateurs locaux ont salué la décision du président, estimant que son refus de prendre la tête du parti pourrait signifier en même temps son désintérêt pour un troisième mandat en 2020. D’autres le soupçonnent, en se contentant de la présidence d’honneur, de se donner du temps pour préparer un successeur à sa convenance.
Ouattara, 75 ans, a été élu président en 2010 et réélu en 2015 pour un deuxième et dernier mandat qui prend fin en 2020.
Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale et membre du RDR, n’a pas été invité aux travaux du congrès et n’y était pas présent. Les relations ne sont pas au beau fixe entre ce probable candidat à la présidentielle et Ouattara, même si les deux hommes continuent à s’afficher ensemble.
Le mois passé, les partisans de Soro ont créé un nouveau mouvement, l’Amicale des Forces Nouvelles (AFN), niant toutefois les motivations présidentielles.