Dans les quatre pays d’Afrique les plus touchés par Ebola, le nombre de femmes victimes de cette maladie est plus élevé que celui des hommes.
C’est le constat relevé par les spécialistes de la santé qui travaillent sur le terrain.
Au Liberia, le ministère de la Santé recense 75% des malades atteints du virus Ebola sont des femmes. De son côté, l’Unicef indique que 55 à 60% des patients tués par l’épidémie sont des femmes au Libéria, en Guinée Conakry et en Sierra Léone, où on fait état de 22 nouveaux cas seulement, après trois jours de confinement.
Selon les experts, cette situation est imputable à plusieurs facteurs : le taux élevé de la gente féminine parmi les professionnels de la santé et les mesures de protection moins rigoureuses réservées au personnel inférieur, composé en majorité des femmes.
En plus, précisent les mêmes sources, dans les familles, ce sont souvent les femmes que prennent en charge les personnes atteintes, ce qui multiplie les risques de contamination parmi la gente féminine, quand on sait que le virus se transmet même par un simple contact physique avec les personnes infectées.
Dans les pays contaminés, la situation ne cesse d’empirer au moment où l’organisation mondiale de la santé (OMS), annonçait tout récemment, une probable amélioration de la situation dans les six à neuf mois à venir, grâce notamment à la mobilisation des fonds et des experts techniques.
Sur le terrain, la propagation du virus persiste dans la région et le bilan des décès ne cesse de s’alourdir. Les dernières statistiques publiées par l’OMS font état de 2.650 morts sur les 5.357 cas de malades recensés.
En revanche, en République Démocratique du Congo (RDC), la situation semble s’inverser. Le gouvernement congolais a dernièrement annoncé que l’épidémie est en passe d’être résorbée, assurant qu’au cours des dix derniers jours, aucun nouveau cas lié au virus Ebola n’a été signalé dans le secteur de Djera, où se concentre l’épidémie.
A ce jour, la RDC déplore 40 décès suite à des infections par le virus Ebola d’une souche différente de celles signalées dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest.