Les présidents ivoirien, Alassane Ouattara, et ghanéen, Nana Akufo-Addo, soucieux de sauvegarder les relations amicales qui lient leurs pays, ont convenu de mettre en place une commission qui sera chargée de mettre en œuvre le jugement du Tribunal international du Droit de la mer (TIDM), sur le conflit maritime entre les deux pays, qui a tranché en faveur du Ghana.
Cette annonce a été faite, mardi, par le chef de la diplomatie ghanéenne, à l’issue d’une visite de 48 heures du président ivoirien à Accra. La commission mixte est composée des experts des deux pays.
Alors que le Ghana et la Côte d’Ivoire, s’opposaient sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore, l’affaire avait été portée au TIDM. En septembre dernier, cette juridiction internationale a rendu son arrêt dans lequel elle a considéré que «le Ghana n’avait pas violé les droits d’exploitation pétrolière de la Côte d’Ivoire».
Au cours des entretiens entre les deux leaders, Akufo-Addo, reconnaissant que le dossier portant sur le différend maritime a été délicat, a salué le calme avec lequel les autorités ivoiriennes ont accueilli la décision du TIDM. «Votre sens politique, votre amitié et votre intérêt pour nos deux pays nous ont permis de surmonter ce moment délicat et de l’utiliser comme base pour forger des relations encore plus fortes entre nous», a déclaré le numéro 1 ghanéen à l’égard de son homologue ivoirien qu’il a, par la suite, décoré avec la plus haute distinction honoraire de l’Etat ghanéen.
Pour sa part, Alassane Ouattara a mis, entre autres, le point sur les intérêts communs des deux pays. «Nous visons le développement de nos deux pays, bien sûr dans l’intérêt conjoint des États, mais nous avons aussi une vision de politique économique conforme à nos réalités», a-t-il fait part.
La visite d’Alassane a été également une occasion pour aborder d’autres sujets (cacao, mines et énergie, commerce, politique maritime, sécurité et défense) et signer des partenariats. Rappelons que le Ghana et la Côte d’Ivoire sont les deux plus importants producteurs de cacao au monde. Les deux pays détiennent les deux-tiers de la production mondiale.