Le retour du Maroc à l’Union africaine ne passe décidément pas en Algérie, où le ministre des affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a accusé le Maroc de financer ce retour par l’argent de la drogue, une accusation à laquelle le Maroc a répondu par le rappel, vendredi soir, de son ambassadeur à Alger.
Répondant aux questions de chefs d’entreprises algériens qui demandaient, lors d’une réunion avec le chef de la diplomatie algérienne, pourquoi le Maroc réussit à percer en Afrique alors que l’Algérie est à la traîne, Abdelkader Messahel a suscité la polémique en affirmant que les banques marocaines financent la présence marocaine en Afrique par le blanchiment de l’argent de la drogue.
Outre la réponse de la diplomatie marocaine pointant le caractère « irresponsable, voire enfantin » de ces déclarations, émanant de surcroît du chef de la diplomatie algérienne, Rabat a indiqué que ces propos « sans fondement ne sauraient porter atteinte à la crédibilité ni au succès de la coopération du Royaume du Maroc avec les pays africains frères ».
Ces « allégations mensongères ne peuvent justifier les échecs ou cacher les véritables problèmes économiques, politiques et sociaux » du régime algérien, a ajouté le ministère marocain des Affaires étrangères.
Il s’agit d’un « niveau d’irresponsabilité sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales, ajoute le ministère rappelant que ces déclarations « coïncident avec la tournée régionale de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara, ainsi qu’avec les préparatifs du Sommet UE-Afrique, prévu fin novembre 2017 à Abidjan ».
De son côté, le Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) a réagi en rappelant que les « établissements bancaires marocains associés à des banques internationales de renom, sont encadrés par une législation bancaire des plus modernes avec des normes avancées de lutte contre le blanchiment de capitaux et sont soumis à une supervision bancaire rigoureuse et en continu par la banque centrale du Maroc (Bank Al Maghrib).