Les présidents ivoirien, Alassane Ouattara, ghanéen, Nana Akufo Addo, togolais, Faure Gnassingbe et nigérian, Muhammadu Buhari devraient tenir une réunion à Niamey, ce mardi 24 octobre, avec leur homologue nigérien Mahamadou Issoufou, poour l’examen du projet de création d’une monnaie unique au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les cinq chefs d’Etat, mandatés par leurs pairs, se pencheront sur les résultats du groupe de travail qui avait été mis sur pied depuis plus trois ans pour travailler sur ce projet. La rencontre portera précisément sur «l’examen de la feuille de route définissant les conditions de création de la monnaie unique», selon un communiqué de la Présidence ivoirienne.
Ce vieux projet lancé en 2000 a connu plusieurs reports dus aux «divergences internes» au sein de la communauté. Un des grands défis à relever est l’entente sur la monnaie à mettre en exergue. L’espace ouest-africain qui couvre quinze pays, compte neufs monnaies en circulation, dont le FCFA qui est le plus utilisé et qui fait, depuis des mois, l’objet de rejet par des économistes, voire activistes, africains.
Selon ce qu’avait indiqué le président de la CEDEAO, Marcel de Souza, en août dernier, l’échéance de 2020, qui était fixée pour la réalisation du projet de monnaie unique, n’était plus tenable et qu’il fallait «encore attendre 7 à 10 ans pour rendre effective cette monnaie». «L’analyse des critères de convergence et de visibilité montre qu’on ne pourra pas aller à la monnaie unique à cette date (2020)», a-t-il expliqué.
Le groupe de travail sur la monnaie unique est composé des ministres des Finances des Etats concernés, des gouverneurs des banques centrales des huit pays de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et des sept autres pays de la deuxième zone monétaire de l’espace ouest-africain, les présidents de la CEDEAO et de l’Union monétaire des Etats de l’Afrique de l’ouest (UEMOA).