Le gouvernement namibien a dénoncé, mardi 24 octobre, un rapport de l’ONU qui affirme que la Namibie entretiendrait des relations assez poussées avec la Corée du Nord, en particulier dans le domaine de la coopération militaire.
Le rapport affirme, entre autres, que la Namibie aurait permis la construction sur son territoire, d’une usine d’armement et d’un centre de formation militaire par les entreprises nord-coréennes.
Pour l’ONU, «la Namibie ne respecte pas les sanctions internationales infligées au régime de Pyongyang», tout comme d’autres pays africains que les experts onusiens estiment être en marge de la communauté internationale et en besoin d’équipements militaires, citant le cas de la République démocratique du Congo (RDC) qui traverse une crise à cause du maintien du président Joseph Kabila au pouvoir.
Mais les autorités namibiennes ont déclaré, mardi, que le rapport des Nations-Unies s’est basé sur une enquête menée en 2016. Windhoek a déploré que ce rapport n’ait pas pris en considération les informations fournies par le gouvernement namibien en 2017.
La Corée du Nord est visée par de nouvelles sanctions internationales pour l’obliger à renoncer à l’arme nucléaire. Mais plusieurs observateurs sont d’avis que ces sanctions ne pourront pas faiblir considérablement le régime de Pyongyang qui serait plus solide que ce que l’on pourrait imaginer.
L’économie nord-coréenne serait soutenue par un tissu développé de petites entreprises privées qui contribuent à hauteur de 30 à 50 % du PIB. La vente du matériel militaire à certains pays africains est aussi une des sources de revenu importante pour Pyongyang, en violation des règles internationales qui interdisent depuis plus de 10 ans la conclusion de contrats militaires ou d’armement avec la Corée du Nord.
Les échanges entre le continent africain et la Corée du Nord auraient atteint, selon l’ONU, près de 200 millions d’euros en 2016.