Les partisans du président sud-soudanais, Salva Kiir et ceux de son rival Riek Machar ont été réunis lundi à Addis-Abeba en Ethiopie, pour de nouvelles négociations de paix à l suite de la reprise des combats dans le nord du Soudans du Sud.
Il s’agit des premiers pourparlers de paix depuis la signature, le 25 août dernier, entre les deux camps, du quatrième accord de cessez-le-feu depuis le début du conflit et qui ont tous été violés par l’un ou l’autre rival.
D’ailleurs, en annonçant la relance des pourparlers de paix dans la capitale d’Ethiopie, l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement «IGAD» a fermement condamné la reprise des combats dans l’État du Haut-Nil (nord-est).
Les forces fidèles de Slava Kiir et les rebelles sud-soudanais engagés depuis neuf mois dans d’une sanglante bataille pour le pouvoir à Djouba.
L’organisation est-africaine vise non seulement à instaure un nouveau cessez-le-feu entre les deux belligérants suite aux combats ayant éclaté samedi dans le Haut-Nil, à Malakal et à Renk, mais aussi, et surtout, à trouver un terrain d’entente pour le partage du pouvoir entre le président Kiir et son ex-vice président Machar, au sein du gouvernement d’union nationale.
Le médiateur est-africain a appelé les deux parties à « cesser immédiatement ces combats insensés ».
Les enquêteurs de l’IGAD sont actuellement déployés autour de la ville de Malakal afin de vérifier qui des deux camps adverses a ouvert les hostilités.
Selon l’IGAD, l’unique sortie plausible de cette crise réside dans la cohabitation politique. Le président Salva Kiir pourrait garder le poste de chef de l’Etat tout en nommant un premier ministre issu du camp adverse de Riek Machar.
Fin août, l’organisation qui regroupe six pays de la région Est-africaine (Kenya, Ouganda, Soudan, Ethiopie, Somalie et Soudan du sud), avait avancé une date butoir, fixée au 9 octobre, aux deux parties pour trouver un compromis et former un « gouvernement de transition et d’union nationale ».
En l’absence d’un tel accord, l’IGAD n’aura pas d’autres choix que de repousser son ultimatum à une date ultérieure. En attendant une paix qui tarde à s’instaurer dans le pays, les affrontements auraient déjà fait des milliers de morts et près de 2 millions de déplacés et le bilan des victimes risque de s’alourdir davantage.