Une fillette a perpétré, mardi 31 octobre, un attentat-suicide, faisant cinq morts et deux blessés, tous des enfants, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, ont annoncé mercredi les autorités camérounaises.
Un groupe d’enfants jouait lorsqu’«une fillette s’est introduite» au milieu d’eux, actionnant sa charge explosive, a expliqué une source sécuritaire locale, précisant que la kamikaze a aussi trouvé la mort dans l’explosion.
L’attentat a été revendiqué par le groupe islamiste nigérian Boko Haram. Ce n’est pas la première fois que cette secte utilise des enfants pour perpétrer ses crapuleux forfaits.
Selon un rapport publié en avril dernier par l’Unicef, 27 enfants avaient été forcés de commettre des attaques-suicides dans des pays autour du lac Tchad, entre janvier et mars 2017, contre neuf durant la même période en 2016.
La région de l’extrême-nord du Cameroun est en proie à de récurrentes attaques attribuées aux djihadistes de Boko Haram. Le groupe y a déjà tué 2000 civils et militaires et enlevé un millier de personnes, depuis 2014, selon le centre d’analyse International Crisis Group (ICG).
D’une manière générale, depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram est responsable de la mort d’au moins 20.000 personnes dans la région du lac Tchad.
Parmi ses dernières attaques figurent, outre celle provoquée mardi par la fillette kamikaze, l’attentat de la nuit de dimanche 29 octobre au cours duquel 11 paysans ont été égorgés, toujours dans la région du nord du Cameroun, et l’assaut meurtrier dans une mosquée, lundi au Nigéria, soldé par cinq morts.