L’Ouganda a annoncé, mercredi, le retrait progressif de ses troupes, engagées dans la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM), qui débutera en fin décembre.
Ce retrait, dont les plans sont déjà établis, selon l’armée ougandaise, se fera en accord avec les résolutions de l’Union Africaine et du Conseil de Sécurité des Nations Unies. C’est depuis juin 2016 que l’Ouganda avait annoncé son intention de retirer ses hommes de la Somalie avant la fin de cette année. Toutefois, ce retrait reste aussi conditionné à la capacité des Forces somaliennes de sécurité nationale de reprendre solidement la sécurité du pays.
Plus de 6.000 soldats ougandais sont déployés en Somalie. La MINUSCA compte, elle, plus de 22.000 hommes originaires de plusieurs autres pays africains.
Malgré la présence de cette Force dans le pays, le groupe islamiste Al-Shebab qui avait été chassé de la capitale Mogadiscio, continue à perpétrer des attaques meurtrières. La dernière attaque remonte au 29 octobre, consistant en une double explosion à la voiture piégée qui avait fait près d’une trentaine de morts dont un haut responsable de la police et un ancien député. Deux semaines plus tôt, un attentat au camion piégé avait fait 358 morts, l’attaque la plus meurtrière de l’histoire du pays.
L’armée américaine mène de temps en temps des raids contre cette secte dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Bien que poussés hors de leurs bastions à Mogadiscio, et repliés dans des zones rurales, les Shebab restent une réelle menace. Leur objectif est de faire tomber le gouvernement central de Mogadiscio.