De violents combats ont éclaté au début de cette semaine, au nord du Cameroun dans la région d’Adamaoua, à la frontière avec la république centrafricaine (RCA), entre des bandes armées et les forces armées camerounaises.
Ces combats n’ont qu’aggraver le climat de terreur qui prévaut déjà dans la région, suite aux incursions répétées d’éléments armés Seleka et anti-Balaka venus de la Centrafrique.
Les violents affrontements qui ont eu lieu lundi à l’aube dans la localité de Ngaoui près d’un poste frontière, ont été causés par des assaillants venus libérer certains de leurs compagnons détenus dans un commissariat de la ville, a affirmé le sous-préfet de la région.
Le jour même à Limani, dans l’extrême nord du pays, les forces camerounaises ont fait face à une attaque rebelle de la secte islamiste Boko Haram. Le Cameroun est confronté à une montée en puissance des hostilités dans cette région.
Le pays fait face, d’une part, à une guerre ouverte contre Boko Haram le long de sa frontière avec le Nigeria, et d’autre part, aux intrusions de plus en plus dangereuses et fréquentes des forces rebelles Seleka et anti-Balaka à la limite de sa frontière avec la RCA.
La pression d’insécurité s’est accentuée après le rapt d’une dizaine de camerounais dans l’Est du pays. La prise d’otages commise par les combattants du Front Démocratique du Peuple Centrafricain avait pour but de réclamer à l’Etat Camerounais de libérer leur chef.
Ces violences interviennent après l’assassinat jeudi d’un riche commerçant camerounais par des miliciens centrafricains dans la même région. Le Cameroun avait décidé aussitôt de fermer sa frontière avec la République Centrafricaine afin de limiter les incursions des forces rebelles.
Par ailleurs les islamistes radicaux, provenant du Nigéria voisin, s’attaquent de plus en plus aux villes et villages du nord du pays. Les forces camerounaises ont entrepris une grande contre-attaque afin de limiter au maximum l’avancée des combattants de Boko Haram dans l’extrême nord du pays.