Le nouveau président de l’Angola a démis ce mercredi, Joao Lourenco Isabel dos Santos, la fille de l’ex-président angolais, de ses fonctions de directrice de la toute-puissante compagnie pétrolière nationale (Sonangol).
Le chef de l’Etat a pris la décision de «relever les membres du conseil d’administration de leurs fonctions» de la Sonangol, précise un communiqué de la présidence, entrainant ainsi la chute de celle qui était surnommée la «princesse».
Isabel dos Santos a été remplacée par l’ancien secrétaire d’Etat au Pétrole, Carlos Saturnino, reconnu comme un proche de l’actuel chef d’Etat.
La fille aînée de José Eduardo dos Santos avait pris la direction de Sonangol en 2016, alors que la compagnie était en grande difficulté financière depuis la chute des cours du pétrole il y a trois ans. Sa nomination par son père avait suscité de vives critiques de la part de l’opposition angolaise.
Depuis qu’il est arrivé au pouvoir en septembre dernier, Lourenco multiplie les limogeages de hauts responsables du régime de son prédécesseur, se conformant à sa promesse électorale, celle de relancer l’économie du pays, affectée par une grave crise causée par la baisse des cours du pétrole, et la corruption qui gangrénait les hautes sphères du pouvoir sous le mandat d’Edouardo Dos Santos à l’image de ce qui se passe en Afrique du Sud.
Isabel, la femme la plus riche d’Afrique, ne risque pas de chômer avec ses nombreuses entreprises établies en Angola et au Portugal, ex-puissance coloniale. Son père qui a régné en Angola pendant trente-huit ans, n’a pas encore fait de commentaires sur le limogeage de sa fille.
L’Angola est le deuxième plus grand producteur de pétrole d’Afrique, mais son économie a été dramatiquement affectée par la chute des prix de l’or noir et la misère reste visible dans les quatre coins du pays.